lundi 11 janvier 2010

10 janvier

Levé à 8 heures je descends pour voir si mon ami Saïd est réveillé et peut me mettre l'eau chaude afin que je prenne une douche bien méritée aprés une nuit un peu difficile...je vous vois venir... mais non, pas de flamenco cette nuit, c'est surtout le sommier qui tient avec 2 planches par ci, rien par là qui m'a vrillé de dos!
J'ai mon bus à 14h30, donc d'ici là, je tue le temps, un café, quelques gateaux, internet... Bref, la folle matinée. A 14h je suis obligé de dire à Saïd qu'il faut finir, il ne s'arretait plus, il voulait toujours en mettre plus, c'est vrai que ça demande à être encore peaufiné mais on verra une autre fois. Voici la version presque terminée:


Sitôt arrivé à la gare routiére je fais enregistrer mes bagages, je m'achete du pain et je mange là, juste devant le chariot où est posé mon sac, comme ça : 1.je le perds pas de vue et 2.je trouve mon bus sans probleme, parcequ'ici c'est quand même un joyeux bordel!
Je suis donc assis tranquille en train de manger et de contempler l'animation autour de moi. Sirotant ma boisson officielle au maroc : un fanta citron!
Tout-à-coup je jettes un oeil distrait derriére moi, une vague de chaleur m'envahit instantanément : le chariot n'est plus là!! Comment?... mais... pourquoi?...
Je prends ma guitare, mon sac, ma bouffe, ma boisson, tout en vrac et je pars comme un malade, je me fraye un chemin au milieu des gens, des valises, des chariots, des bus, des ânes etc... quand je vois au loin mon sac en train de se faire jeter dans une soute!! Ouf...
Je monte tranquille et m'installe au fond, j'ai toute la banquette pour moi. Il régne dans ce bus une odeur de pieds comme je n'en avais plus senti depuis une dizaine d'années, à Pelissanne... M'en fous, je suis plus à ça prêt, je finis mon repas, je suis un warrior!
La route pour aller à Agadir est trés belle, même si la ville n'est pas à la hauteur, le trajet vaut à lui seul le déplacement.

Un coup de taxi et je me retrouve devant l'hotel "de la baie" mmm... tout un programme...
Une fois dedans j'ai compris que je vais pas passer 2 nuits ici, c'est bien glauquasse. Il y a deux femmes devant moi qui attendent, le gerant est en pleine priére. Une fois la priére finie, il met 5 minutes à rouler son tapis et s'installer dans sa cage en verre. Le temps qu'il s'occupe d'elles est interminable... finalement, c'est enfin mon tour. Il doit avoir une soixantaine d'années, les cheveux ébouriffés et la mine de quelqu'un qui n'a pas dormi depuis six mois. En plus, il traine les pieds et commence toutes ses phrases par une longue expiration de lassitude. Je lui donne mon passeport, il me tend la clef. Quand je redescend il est assis dans l'entrée, le passeport ouvert devant lui et la fiche vide posée à coté, il est appuyé contre le mur l'air épuisé. Il me tend le stylo et me dit : "tu veux pas la remplir toi? parcequ'avec le plastique, la lumiére...pfffffff..."
Je sors manger un bout, juste en face il y a un resto-snack qui retransmet le premier match de la coupe d'afrique, yes!!! trop cool. Je m'installe. Au bout de cinq minutes ils changent de chaîne et mettent un match du real...ah? faut dire que le Maroc n'est pas qualifié et puis Chistiano Ronaldo est une vraie star ici, on le voit partout (un peu comme ailleurs en fait...). Dommage, j'apprendrai plus tard que le scénario du match Angola/Mali a été dingue : 4 à 0 pour l'Angola à 10 minutes de la fin, score final : 4 à 4!!!
Quand je reviens à l'hotel, le patron est à la même place que là où je l'ai laissé mais il dort, le menton sur la poitrine. je suis obligé de repeter 3 fois "bonsoir" avant qu'il léve les yeux et m'accueille d'un pfffffff...
Aprés je teste ma guitare pendant 2 bonnes heures, ça va Saïd ne la pas cassé, elle marche toujours!

MARAHBABEK JULES!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Des tonnes de bisous à Laurie et Gérald, directement du Sahara vers le Larzac!!

1 commentaire:

  1. TanTan ...c'est pas là où a été tourné la sagas des Indianas jones ??? D'ailleurs c'est en hommage a cette ville qu'ils ont écrit les paraoles de fait la Bande Original :
    " T'attend à TanTan , tant t'attends ."

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