jeudi 11 février 2010

10 février

A peine sorti de la chambre, je me fais alpaguer par Moussa qui dort dans une tente dans la cour. Lorsque je lui lâche qu'on compte aller déjeuner tranquilles, il insiste pour nous emmener chez "son frére" qui tient le "café Dogon" à quelques rues.
Quand on s'installe pour manger, il nous laisse enfin tranquilles le temps qu'on avale notre "nescafé/lait concentré/pain/confiture". Il est sympa mais au réveil, c'est bien de commencer soft, surtout qu'on veut profiter de notre derniére journée ensemble...
Le "bar" en question est sympa mais trés sommaire comme un peu tous les maquis de Bamako. Rien à voir avec ceux de Conakry qui ressemblaient plus au café Damu ( c'est-à-dire terrasse confortable et spacieuse). Ici, c'est souvent un petit cabanon sur le trottoir qui tient lieu de comptoir/cuisine et un petit banc en bois pour les clients, éventuellement une petite table.
Le lieu ne doit pas être souvent fréquenté par des blancs parcequ'un couple qui parait aisé décide de ne pas s'assoir ici à cause de nous. On comprend pas le Bambara mais eux, on les a bien compris! (Il fallait bien qu'il y ait quelques cons aux Mali!).
On promet à Moussa qu'on ira à son magasin pour faire nos emplétes d'avant-départ, il est sympa et il l'a bien mérité.
Petite ballade en ville et on retourne manger au CCF où nous étions hier soir, histoire de profiter du patiot en journée et aussi de la bonne cuisine pas chére qu'on y sert. A coté de nous, il y a ce même homme d'affaire arabe qui se prend pour le maitre du monde, trés éxaspérant!!
Ensuite, re-ballade en ville jusqu'au magasin "Afric-art" où nous conduit un gars dans la rue.
Moussa nous y rejoint un bon quart d'heure plus tard.
On s'installe confortablement aprés avoir fait notre choix et on commence à discuter. Il a beau dire : " Ici on fait pas comme chez vous, je donne un prix mais aprés je vais baisser, de toute façon on est en famille", on finit par lui lâcher une somme sympathique (pour ici!). On est descendu un peu quand même et en s'accrochant on aurait pu avoir moins mais si c'est juste pour avoir la satisfaction d'avoir marchandé ça n'a pas beaucoup d'intéret : le but c'est de faire nos achats sans se ruiner mais de façon à ce que ce soit intéressant aussi pour lui ...
Pause obligatoire de ré-hydratation au frais : aujourd'hui il fait une chaleur terrible!
Quelques achats de plus, notamment au marché aux fruits et on rentre à l'hotel.
Là, nous attend un défi que nous avions repoussé jusqu'au dernier moment : faire aussi bien que Michel pour emballer la guitare marrakchi qui est plus grosse que l'autre... On galére un petit moment avec ça, on récupére les emballages mais notre mauvais scotch de bureau est inéfficace et puis il manque des bouts de carton!
On repart en urgence en ville, on achéte un gros rouleau de chatterton et on demande si on peut récupérer du carton dans quelques magasins d'électro-ménager. Bien entendu, il n'en est pas question, dans un pays où tout se recycle, le carton reste utile trés longtemps, alors le donner à des toubabs en plus!
On s'en sort finalement pas si mal, reste un gros trou dans notre emballage autour de la caisse mais on verra plus tard.
On part manger au resto végétarien où j'avai mangé à mon arrivée à Bamako avec Mikael.
C'est une jeune toulousaine qui tient l'établissement ce soir. Elle nous raconte qu'elle est avec un Malien, le propriétaire des lieux. Ils pensaient faire les aller-retours avec la France "mais les choses n'ont pas tourné comme on voulait, j'ai dit à ma famille que je partai un mois et ça fait un an que je les ai pas vus."
En plus, lui n'est pas là actuellement donc elle doit tenir le resto seule et comme elle vient de trouver du boulot dans une école elle commence à sérieusement fatiguer... On est en train de discuter quand un grand gaillard vient s'assoir entre elle et nous, nature, et commence à la brancher lourdement. Cécile trouve qu'elle a beaucoup de patience, j'imagine qu'elle doit rester diplomate pour s'intégrer...
Le repas est trés bon, on rentre à l'hotel directement aprés. Couchés depuis quelques minutes on se souvient que le carton pour la guitare n'est pas fini. Plan B : on découpe mon tapis de sol et on finit l'emballage avec !! Le résultat est une pure merveille de maitrise ety d'harmonisation des matiéres.  Pour l'efficacité... on verra bien!

3 commentaires:

  1. cécile arrive aujourd'hui et il fait particulièrement très froid.
    le changement va être brutal..
    bisous maman

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  2. C'était le top notre emballage ! Du pur travail Bamakois !!! Ta guitare est arrivée entière et l'emballage est comme neuf ! ;)

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  3. Profitez de la chaleur écrasante, ici nous sommes sous la neige
    Biz

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