A 6h30, je suis à la station service d'où part mon bus vers Ouaga. Au moment où je pose mon sac en soute, on me tire la manche. C'est le jeune Moussa qui est venu me dire aurevoir (matinal le gamin!). Ca me fait plaisir mais malheureusement on a pas le temps de beaucoup discuter, de toute façon je lui ai laissé mon contact (d'ailleurs à ma prochaine connexion j'aurai direct un message de sa part )
La compagnie des bus en question confirme ce que je pensai : le Burkina est bien plus "organisé" comme on dit ici, que le Mali. Horaires respectées, bus en trés bon état, c'est reposant... je me croirai revenu au Maroc avec la CTM!
Aux alentours de Midi, je suis à Ouagadougou.
Premiére impression : fais chaud!! mais c'est pas nouveau...
Deuxiéme impression : c'est grand, tréééés grand mais je m'en doutais un peu quand même...
Un coup de taxi (prohibitif!! mais bon je suis nouveau ici...) plus tard, je suis à l'hotel "l'oiseau bleu". Sympa mais un peu excentré.
Comme d'habitude, je me retrouve à marcher au pire moment de la journée : 14h00!
Qui dit grand ville dit brancheurs. Et Ouaga n'échappe pas à la rêgle, loin de là!! Tous les trois pas, on m'interpelle "oh mon ami!" pour "discuter" tranquille de tout et de rien et toujours finir par me proposer un truc à acheter.
Vers les halles, sur une avenue piétonniére trés sympa je me fais alpaguer une fois de plus par un gars à qui il manque toutes les dents de devant et qui porte un bonnet (!!!). Il m'emboite le pas et presqu'aussitôt un vieux avec pleins de bracelets se joind à nous. Ils se tirent la bourre pour prendre la conversation à leur compte. Le vieux fait le forcing pour me vendre quelque chose et comme je réponds catégoriquement (quoique courtoisement :)) il finit par lacher l'affaire. Par contre l'autre continue à me faire faire la visite. Il est sympa mais moi j'aime bien me balader seul, surtout pour visiter pour la premiére fois une ville. Comme on arrive devant l'un des nombreux "jardins" (en fait des squares transformés en grandes terrasses de resto trés sympa!) qui jalonnent la ville, je l'invite à boire un coup.
Aprés avoir évacué toutes les histoires de " je te vends, tu m'achétes etc..." on peut enfin parler normalement.
Il s'appelle Amadou, il est musicien. Il est venu jouer en France il y a deux ans (énormément de musiciens burkinabés viennent jouer en France tous les ans!!). Il en vient à me raconter les terribles inondations de septembre dernier.
Il habite à la périphérie de la ville et en quelques heures le niveau de l'eau est monté comme jamais auparavant. Il a juste eu le temps de sortir avec sa fille et de regarder toutes ses affaires être emportées (déja qu'il devait pas en avoir des masses...). Impossible de sauver quoique ce soit, des chévres et même des voitures ont été emportées tellement le courant était fort. Depuis, lui et des milliers d'autres sont logés dans des tentes. Avec la poussiére, sa fille est tombée malade et ils attendent toujours que le gouvernement fasse quelques chose!!
On se quitte peu aprés, on a passé un bon moment.
Ici, tout est une aventure, je vous épargne l'épisode "câble usb" ou le retour à l'hotel où je suis harcelé par tous les gens que je croise : les vieilles, les gamins, les jeunes "cool"... je perds vite patience donc je retourne à l'hotel pour dormir.
mardi 2 mars 2010
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